"Ecole, lycée, collège publics !"
 La phrase a été reprise en choeur ce samedi matin à Beaupréau, lors 
d'un défilé organisé par le collectif Vigilance laïcité (collectif pour 
la promotion de l'école publique dans les Mauges, LDH49...) et plusieurs
 organisations syndicales (FSU, SNUipp, Solidaires, CFDT...). 210 
personnes - parents, enfants - se sont rassemblées devant le lycée 
public, puis ont marché jusqu'à l'école publique. Le cortège est passé 
devant l'ensemble privé Dom Sortais.
 "Il y a une forte demande d'enseignement public dans les Mauges", souligne Christophe Helou, secrétaire départemental FSU. 
"La
 commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges, c'est 23 000 habitants. Et il 
n'y a pas de collège public. C'est le seul canton en France où l'on se 
trouve dans cette situation délirante... par idéologie." Selon lui, 
"l'enseignement catholique est en situation de monopole".
Marina Giet, du collectif pour la promotion de 
l'école publique dans les Mauges, rappelle les compétences du Conseil 
général. Dont les collèges font partie. Pour elle, le collège public de 
Beaupréau peut être réalisé à 
"moindre coût, le terrain est déjà
 réservé par la mairie (il jouxte le lycée public). Les deux structures 
utiliseraient le même réfectoire". Preuve de l'urgence : le lycée public, pour faire face à l'augmentation de ses effectifs, doit "
installer des modulaires".
Interrogée dans la foule, Nathalie insiste sur les contraintes liées à l'absence d'un collège public de proximité : 
"Mes enfants sont obligés à Montrevault." Soit, à plus d'une heure de route, aller-retour.
 "Le lien social se fait avec les copains de Montrevault. J'aimerais 
qu'ils fassent connaissance avec des enfants de Beaupréau et des 
environs. C'est quand même malheureux pour une ville de cette taille."
Dans
 le même temps, ce matin à Saint-Léger-sous-Cholet, environ 200 
personnes se sont rassemblées devant l'école publique, pour protester 
contre la fermeture d'une classe. La décision avait été actée par 
l'Inspection académique après un comptage en novembre 2015, qui faisait 
état d'un effectif de 211 enfants. En baisse donc, par rapport à 
l'effectif de 218 élèves, relevé deux mois plus tôt, à la rentrée. Sauf 
qu'aujourd'hui, 221 enfants sont inscrits à l'école.