jeudi 18 septembre 2014

communiqué de presse du 17 septembre 2014



Suite à des témoignages de familles, le Collectif pour la Promotion de l'Ecole Publique dans les Mauges tient à rendre public plusieurs problèmes de transport qu’elles rencontrent lorsqu’elles scolarisent leurs enfants dans les établissements scolaires publics du secteur.

1. Une famille de Saint-Pierre Montlimart, qui ne serait pas un cas isolé, se voit facturer 392 € de transport par le Conseil Général alors que certaines familles empruntant le même point de montée pour la même destination ne sont facturées 152 €. La raison : cette famille habitant à moins de 3 km du collège public  de Montrevault, elle n'est donc pas subventionnée de la même façon. Pour le Collectif,
cela pourrait l'inciter à scolariser, comme d'autres, ses enfants dans le collège privé de Saint-Pierre Montlimart où les frais de scolarité sont de 330,54 € par an. Le Collectif pose clairement la question : est-il normal qu'une famille doive débourser davantage pour scolariser son enfant dans un établissement public que dans un établissement privé ???
Par ailleurs, le Collectif s’est aperçu que cette règle des « 3 kilomètres »  n'était plus respectée lorsqu'il s'agissait d'élèves se dirigeant vers des établissements privés. En effet, les familles habitant le bourg de la Chapelle du Genêt , à moins de 3 km du Collège Privé Charles de Foucault de Beaupréau, ne paient que 152 € de transport au Conseil Général.
Pour le Collectif, il y a donc une volonté évidente de favoriser les établissements privés au détriment des établissements publics.

2. Le conseil Général a pour compétence le transport et à ce titre, il doit également gérer les transports des écoles publiques. C'est la raison pour laquelle, l'école Publique de Montrevault est desservie depuis plusieurs années par le car du collège
Or, un dysfonctionnement a été signalé, au Collectif, en ce début d'année scolaire.
En effet, l'Ecole du Petit Anjou est passée aux nouveaux rythmes scolaires en cette rentrée 2014. Les élèves ont donc maintenant classe de 9h00 à 12h00 le mercredi matin. 
Bien qu’ayant été interpellé bien avant la rentrée, le Conseil Général n'a pas changé ses horaires pour le ramassage du  mercredi : 8h05 le matin et 11h20 le midi.
Voilà 3 mercredis que les enfants qui empruntent les transports manquent 40 minutes de cours pour prendre le car et pouvoir rejoindre leur domicile, ce n'est pas acceptable. Le Collectif souhaite que le Conseil Général résolve cette situation au plus vite.

3.  Des enfants, scolarisés à l'Ecole Publique Jules Ferry de Beaupréau, empruntent les cars du Conseil Général pour se rendre à leur domicile (dans la campagne de Beaupréau).
Les cours dans cette école terminent à 16h30. Or, le car ne passe qu'à 16h45. Les parents s'inquiètent de savoir qui est responsable de leurs enfants pendant ce quart d'heure de flottement. Là encore, le Conseil Général a été interpellé mais la situation perdure…

4. Toujours à Beaupréau : certaines familles ont été surprises de voir supprimer le point de montée du 8 Mai dans le centre ville alors qu'il desservait une quinzaine d'élèves. Certes, le temps de transport vers le collège public du secteur (collège de l’Evre à Montrevault) a diminué, le Conseil Général s’y était engagé et en faisait un argument pour refuser la construction d’un collège public à Beaupréau, mais cela n’a pu se faire qu’en diminuant le nombre d’arrêts et donc les enfants doivent parcourir un temps de trajet supplémentaire à pied, ce qui ne résout donc pas le problème et pire, l’aggrave car ce parcours pourra s’avérer dangereux pendant les mois d’hiver. Le Collectif demande donc au Conseil Général de rétablir ce point de montée.

5. A l’école publique du Fuilet, le transport pour les élèves extérieurs à la commune a été supprimé il y a quelques années car il n'y avait plus que 2 enfants à transporter. Ce sont maintenant 25 enfants, provenant de communes sans école publique (La Boissière sur Evre, Le Puiset Doré et Saint Rémy en Mauges), qui y sont scolarisés. Le Collectif estime qu’il est temps que le Conseil Général remette en place ce ramassage scolaire !

Plus généralement, ces situations illustrent la connivence qu’il peut y avoir entre une collectivité territoriale (le Conseil Général) et l’enseignement privé dans les Mauges au détriment de l’Ecole de la République. Cela confirme la volonté du Conseil Général de favoriser l’enseignement catholique sur ce territoire, symbolisé par le refus dogmatique de construire un collège public à Beaupréau.