A la veille de la session
plénière du Conseil Général , Marina
GIET, présidente du Conseil local FCPE de Beaupréau a reçu un courrier émanant
de Christian GILLET, président du Conseil Général (voir PJ).
Le Collectif pour la Promotion de
l’Ecole Publique dans les Mauges et l’Association de parents pour un collège
public à Beaupréau souhaitent rendre celui-ci public et y réagir.
M. Gillet évoque la
progression des effectifs, qu’il prétend bien inférieurs aux prévisions
avancées par le Collectif en d’autres temps. Effectivement, cette progression
est freinée par l’absence de choix proposé aux familles de Beaupréau qui, pour
des raisons pratiques, font le choix de la proximité pour scolariser leurs
enfants et donc les inscrivent au collège privé de Beaupréau, comme l’a
démontré sans ambigüité l’enquête diffusée par la FCPE en mai - juin 2013.
Si, effectivement, les deux
collèges de Montrevault et Montfaucon-Montigné ont une capacité maximale de 850
places, ce dernier approche le seuil des 450 élèves qu’il peut accueillir dans
des conditions satisfaisantes. Quant au collège de Montrevault, il compte
actuellement 322 élèves et si on enlève les 61 élèves provenant des communes de
Beaupréau, La Chapelle du Genêt et Andrezé, on sera encore bien loin des 200
élèves évoqués.
Concernant l’accessibilité des
collèges de ce secteur, même si les temps de transport venaient à diminuer (et
nous serons extrêmement vigilants sur ce point dès la rentrée 2014), ils ne
changeront pas pour les familles de La Chapelle du Genêt. Sur ce point,
rappelons aussi que le Département compte 50 collèges publics et 40 collèges
privés alors que le canton de Beaupréau compte 0 collège public pour 3 collèges
privés, réduire les temps de transport pour la desserte du collège de
Montrevault ne règle en rien le problème sur le fond.
M. Gillet remet également en
cause la délibération de 2007, les conditions alors demandées étant désormais
réunies. On peut se demander dans quelle mesure celui-ci n’abuse pas de son
pouvoir en niant une décision collégiale officielle prise par l’équipe
précédente. On voit bien ici qu’il s’agit d’un refus dogmatique de voir
s’implanter un collège public sur un territoire où l’enseignement secondaire
privé est en situation de monopole.
La mise en place des rythmes
scolaires est mise en avant pour expliquer l’augmentation des charges du
Conseil Général. Au cours de l’entrevue, M. Gillet a évoqué une hausse, liée au
transport, de 700 000 euros par an. S’il parvient à financer cette
augmentation, cela signifie que le Conseil Général a économisé cette somme tous
les ans depuis 2008, année du passage à la semaine à 4 jours. Comment celle-ci
a-t-elle été utilisée ? N’aurait-elle pas permis la construction de l’équipement
que nous réclamons depuis si longtemps ?
Si les finances du Conseil
Général sont si exsangues, peut-être celui-ci peut-il diminuer la part des 10 %
des frais d’investissement engagés pour les établissements publics qu’il
octroie aux établissements privés du Département. Rappelons qu’il s’agit d’un
taux maximum mentionné dans la loi Falloux, celui-ci peut donc être aisément diminué
pour trouver les fonds nécessaires à la construction d’un collège public.
Pour conclure, M. Gillet évoque
le transfert de la compétence collèges aux Régions dans le cadre du projet de
réforme territoriale pour différer la construction d’un établissement dont il a
reconnu, lors de l’entretien accordé à Mme Giet, la viabilité à long terme.
Pour preuve, une projection d’effectifs, émanant de la Direction Académique et
du Conseil Général, aperçue pendant cette réunion, mentionnait un total de 852
inscrits dans les collèges de Montrevault et Montfaucon-Montigné en 2017.
Face à ce refus dogmatique de
voir s’implanter un collège public sur un territoire où l’enseignement
secondaire privé est en situation de monopole, nous continuons à interpeller
les élus de l’opposition au Conseil Général afin que la construction d’un
collège public à Beaupréau soit à
l’ordre du jour de la prochaine session plénière.
Parallèlement, nous sommes en
contact avec les élus du Conseil Régional afin que, pour des économies de
coût, ceux-ci anticipent le transfert
des compétences mentionnées plus haut et que des élèves de 6èmes collège
puissent effectuer leur rentrée en 2015 dans les locaux du lycée en attendant
la construction d’une cité scolaire. Des rencontres ont également été
sollicitées auprès du DASEN et du Recteur pour avancer sur ce sujet.
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